CONFETTIS
Bernard Boigelot – Philippe Boutibonnes – Pierre Clemens
Emmanuel Dundic – Nathalie DURY – Isabelle Grevisse – Aïda Kazarian
Emmanuel Kervyn – Léopoldine Roux – Thomas
Du 22 juin au 20 août 2022
Thomas – Dimension 10/15 cm – pas de titre (1998) – Techniques diverses : confettis agrafés sur photo, couleur acrylique, traces graphiques encres .
Ponctuer la fête
Un petit rien, une rondelle dérisoire qui appelle le multiple, dans le rythme ou le chaos, la liberté ou la rigueur, la distance ou l’agrégation, le plein ou le vide.
Le confetti est, à l’origine, un bonbon de fruits confits lancé durant les carnavals, devenu boule de plâtre pour prendre ensuite la forme plus légère qu’on connaît aujourd’hui.
Le mot, italien, est attesté depuis le XIIIe siècle. C’est dans le dernier quart du XIXe siècle, qu’on commence à lancer des confettis de papier dans les fêtes italiennes – où on les appelle coriandoli -, mais c’est le carnaval de Paris en 1891 qui assure au confetti un succès international. Le confetti est toujours de la fête aujourd’hui : carnavals, cirques, parades… La 100e édition du Corso fleuri de Jambes ne démentira pas.
La rondelle de papier qui sort de la perforatrice est parfaite, elle tranche dans le texte, la couleur, le motif. Le confetti a alors une force particulière : rythme, point, contrepoint, ponctuation. Quand les confettis s’agrègent ils deviennent matière et créent un autre langage plastique. Le confetti peut être évoqué aussi, par le doigt, par le vide… Le confetti, c’est le très petit qui sera signe de construction ou de déconstruction, l’affirmation d’une singularité ou la disparition dans un tout. Le jeu est là, infini.