Du 28/10 au 10/11/2011

Une «action squat» consacrée à de multiples expressions du langage plastique d’aujourd’hui. Elle sera mise en espace par Benoi Lacroix, artiste aussi protéiforme qu’inspiré.

SQUAT 1: LA GRANDE OUVERTURE vendredi 28 octobre dès 18h30

Où le collectif «squat» prend possession des lieux et dévoile les temps forts du programme.

SQUAT 2: DETROMPE-L’OEIL

Benoi Lacroix déploie un monde curieux, sensible voire ubuesque par des cosmogonies de petits personnages dessinés, aux attitudes expressives, «croqués» dans le vif d’actions amusantes et dérisoires qui alimentent des assemblages d’objets trouvés, détournés et peints dans la matité blanche d’un fond «à tempera». On trouve alors une scie égoïne, un rabot ou bien des ustensiles électriques qui autrefois avaient une fonction qui reprennent leur «santé» d’antan. Pas la même, bien sûr, mais plutôt une sorte de supplément d’âme, qui, mis en valeur dans des boîtes, ou placés sur des piédestaux deviennent les phares héroïques d’un labeur déchu, mais désormais remis en gloire dans la splendeur de leur nouvel état.

SQUAT 3: PERFORMANCE DE NUIT la nuit du samedi 29 au dimanche 30 octobre

Oeuvre de Benoi Lacroix – La fabrique de chance. Comme en écho de cet «atelier du rêve» où de nouvelles actualités graphiques télescopent les anciens signaux d’un monde révolu, Benoi Lacroix lance sa FACTORYDITHYRAMBIK, sorte d’excroissance protéiforme où les éléments du puzzle se configurent peu à peu en une grosse machine aux matériaux choisis (pour leur pouvoir évocateur), apportés par l’artiste et tout l’monde…

SQUAT 4: L’URBEX photos, documents…

L’exploration urbaine, ou URBEX, est une activité qui consiste à visiter des lieux, en général abandonnés, anciennes usines, maisons délaissées, égouts, souterrains, choisis pour les qualités esthétiques, architectoniques ou évocatrices. Fatalement discret, le membre d’une «confrérie» URBEX se doit de respecter une charte morale particulière, à savoir: garder la confidentialité du lieu, ne rien déranger ni emporter. Ce phénomène possède surtout une dimension esthétique par le fait que les artistes de l’URBEX se rendent dans ces lieux oubliés avec du matériel sophistiqué (éclairage, batteries puissantes,…) pour générer des vues, des mise en scène où la ruine se mêle à la théâtralité.

Divers organismes sont (discrètement) contactés en vue d’une présentation.

SQUAT 5: L’ECRITURE samedi 5 novembre, de 10h à 17h.

Un atelier interactif d’écriture axé autour de la figuration, lectures, oralité sera proposé par Christian CONRARDY et Colette BOSQUET, avec participation active du public, où les écrits rebondiront sur les images et les installations sur les écrits.

Portrait

Benoi Lacroix chasseur d’épaves

C’est en chasseur que Benoi Lacroix élabore ses travaux. Dès l’instant où la plupart d’entre-nous songe à déserter le monde conscient du jour pour s’enfoncer dans le sommeil nécessaire à ceux qui se lèvent tôt, Benoi s’enveloppe dans ses habits de trappeur pour une singulière aventure. Tel un père Noël à l’envers, il quitte à la nuit tombante son atelier et s’en va vers d’étranges et sensibles récoltes. Objectif: les friches industrielles. C’est en effet au cœur de ces lieux abandonnés, désertés mais encore chauds du souvenir de ceux qui les ont nourris de leur meilleur labeur qu’il procède. Car ici, l’oeil fait oeuvre. Et celui de Benoi tient du radar, rôdé qu’il est à rendre au jour les morceaux d’outils cassés, les restes de ce qui fut le fier quotidien des hommes d’hier. Vieux bois, rabots usés, morceaux de bois tournés, jadis ouvragés et beaux par leur fonction, engrenages souillés, édentés par le temps et les hivers: tout trouve grâce à la main de l’artiste-aventurier.

Bien après, revenu dans l’atmosphère sereine du laboratoire, Benoi se laissera porter par la charge émotive de sa quête pour élaborer des mises en scène limpides et sensibles. Nimbées de blanc, rehaussées d’histoires qui en développent l’aura, ces «petits bouts de rien» s’accomplissent en des univers cocasses pour l’oeil et magiques pour l’esprit. Des séquences rêvées de vies transcendées, en quelque sorte, comme si ces objets défunts avaient enfin gagné leur paradis.

Participez à la performance !

Comme nous l’avons dit, Benoi Lacroix, «squatteur en chef» de la galerie Détour nous fera aussi le plaisir d’une performance autour de ces objets oubliés qui se transformeront en une énorme mécanique émotionnelle durant la nuit du samedi 29 au dimanche 30 octobre 2011. C’est pourquoi, nous lançons un appel : apportez à la Galerie Détour de Jambes, 168 Avenue Materne, vos objets; morceaux de bois tournés et autres, anciens outils (inusités), machins, mécaniques, rouages, bazars … en bois, de préférence. Benoi les poncera, les habillera d’une aube immaculée (peinture) et les intégrera à sa «cathédrale du bonheur», à l’instar d’un «Kurt Schwitters Mosan». Alors… apportez!